Parking 12. - Bain de minuit (suite)

Lorsque la Marquise arriva sur la plage, peu avant minuit, elle eut la surprise de trouver le Marquis assis à une petite table en bois. Il avait bien fait les choses : au centre de la table trônait un seau à champagne dans lequel une bouteille du meilleur cru prenait son bain de minuit un peu en avance...

La lune éclairait la bande de sable d'une lueur douce.

À l'approche de sa belle, il se leva pour l'accueillir :

- Je vous attendais dame de mon coeur.

Il fit sauter le bouchon et lui tendit une coupe.

- Mon beau Marquis, décidément vous êtes imprévisible. Quelle élégance !

En effet, il avait revêtu son plus beau smoking et se tenait debout devant elle, pieds nus dans le sable. Elle le trouvait attirant...

Elle était venue en peignoir de bain, ce qui était la tenue la plus adéquate en vue de leur baignade nocturne.

Le Marquis semblait toutefois contrarié.

- Ma belle Marquise, votre insolence de ce jour m'a quelque peu laissé sur ma faim... Cela ne m'a pas beaucoup plu...

La Marquise l'écoutait attentivement. Elle était bien consciente qu'elle avait un peu joué avec le feu et elle le savait vexé. Cependant, elle avait préparé sa riposte. Elle se plaça face à lui, et fit glisser lentement son peignoir à ses pieds :

- Je suis venue me faire pardonner, commença-t-elle d'une voix à peine plus forte que le bruit des vagues dans la nuit.

Le Marquis la regardait, il était subjugué par sa beauté lumineuse. Plus nue que nue il y avait en elle le don de soi. Il se sentait attendri. Derrière son effronterie, il percevait une fragilité désarmante dans sa quête d'être aimée.

- Que puis-je faire pour obtenir votre clémence ?

- Eh bien, que diriez-vous d'une fessée au clair de lune chère insolente ?

La Marquise fit mine de réfléchir un instant :

- Une fessée au clair de lune... Oh... Comme c'est romantique... répondit-elle d'un air provocant.

Elle s'approcha du Marquis toujours assis, se pencha de manière à ce que ses seins caressent son visage pour susurrer à son oreille :

- Mais pour cela, il faudra d'abord m'attraper...

Et elle se mit à courir en riant vers les vagues chargées d'écume, plongea tête la première et resurgit parmi elles telle une sirène magnifique.

- Allons ! Venez ! criait-elle, l'eau est encore chaude... et elle n'est pas la seule !...

Le Marquis, piqué au vif, se leva et, d'un pas décidé entra dans l'eau sans même avoir ôté son smoking. Arrivé à hauteur de la belle, il la saisit par la taille et d'un geste souple, la souleva pour la plaquer contre lui et la pénétrer sans sommation.

Ravie, elle enroula ses jambes autour de lui et se laissa porter par le roulement des vagues... Le Marquis avait les choses bien en main. Il tenait en équilibre et laissait l'océan complice les bercer, les porter, les danser... Danseurs amoureux proches d'une jouissance à se noyer dans le plaisir... Leur orgasme au clair de lune les fit se fondre l'un dans l'autre...

Elle était à lui, il était à elle...